2017/09/25 - Article - Journées CCFM à Londres


Les journées CCFM à Londres cette fois-ci en fin d'été, alors qu'habituellement elles se déroulent soit plus tôt soit plus tard dans l'année.


Comme chaque fois, le bon équilibre entre le thème (laïcs-prêtres : pour une heureuse collaboration en vue d'une mission commune), et l'immersion dans la situation locale (être à Londres catholique expatrié) permet de vivre l'universalité et son inscription dans la particularité. 


Notre-Dame de France est une église tout en rond, la marque de la première destination du bâtiment ?  (prototype de cinéma panoramique). Les 300 mille francophones de Londres ont à leur disposition cette église et quatre autres lieux pour célébrer, faire de la catéchèse etc. La présence des Français à Londres date surtout du départ massif des huguenots, puis de ceux qui fuyaient la Révolution de 1789... et la dernière vague migratoire qui ne faiblit pas (mais, rassurez-vous,  ce ne sont pas les français qui sont à l'origine du Brexit, mais selon des spécialistes  ce  sont les polonais).
Ce qui m'a marqué :


1. L'approfondissement des liens avec les autres participants et l'équipe qui nous accueille.
2. La collaboration prêtres-laïcs : si cette heureuse collaboration peut parfois souffrir c'est dû à l'ignorance mutuelle, laquelle inéluctablement conduit à une approche utilitariste réciproque.
3. Le fait minoritaire du catholicisme en UK (depuis quelques années le nombre de catholiques pratiquants est plus élevé que celui des anglicans, essentiellement par l'apport des émigrés économiques venus de Pologne) pousse spontanément à l'ouverture vers l'anglicanisme (une   église anglicane abrite caté et messe catholiques etc.)
4. Le Brexit de l’ Europe est-il le synonyme de Brexit de la religion (51 % des britanniques se déclarent sans religion, en forte diminution dans les dix dernières années ; résultat d'un sondage 2017 contesté). Le premier  libère une mauvaise parole à l'égard des émigrés et le second n’en fait-il pas autant à l'égard de croyants, surtout non anglicans ? 
5. Le séjour à Londres m'a réconcilié avec le brouillard qui se pose au-dessus de la Tamise, probablement davantage dans notre imaginaire qu'en réalité.
6. La visite guidée sur les pas de Charles de Gaulle et son appel du 18 juin.
7. Les belles rencontres avec les anciens de Hk ou d'ailleurs en Asie crée des liens particuliers sur le même fond de réalité asiatique où le christianisme est pratiquement partout minoritaire. 
8. Je reviens avec les convictions suivantes :
- renforcer la nécessité de telles  rencontres
- continuer à travailler les relations prêtres-laïcs. Mon désir de vous rendre visite chez vous n'est pas le résultat de manques d'autres occupations, mais s'inscrit dans cette conviction pastorale profonde
- nous ouvrir davantage à la réalité locale catholique (cathédrale, le bureau, paroisses locales, pèlerinages etc.) et ailleurs 
- faire mémoire de la communauté  (archives) pour mieux se projeter dans l'avenir proche ou lointain.