2014/12/21 - Homélie - 4e dim. Avent

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Nous sommes déjà à quelques jours de Noël. Les derniers préparatifs, cadeaux à emballer, le menu à peaufiner et évidement ne pas oublier d’envoyer des vœux aux proches qui sont quelques part à côté ou très loin géographiquement ?  Notre plan concernant la manière de vivre Noël se réalise peu à peu.


Dieu a aussi son plan, en grande partie les deux correspondent l’un à l’autre, j’allais dire le nôtre à celui de Dieu.  Dieu a son plan, Il le réalise par étape. Mais il le fait de façon surprenante. Il veut établir sa demeure parmi nous. Marie dans l’annonciation a bien compris cela, elle a bien saisi ce qui aller la concerner dans son propre corps, sans savoir les détails bien sûr, mais globalement, sans hésiter elle dit oui car elle fait confiance.


Mais pour la plus part du temps nous sommes plutôt comme David, ce n’est pas parce que nous nous prenons pour un roi, mais  parce que ce qui lui a été donné de vivre est tellement humain, tellement bien de chez nous.


Donc David à un plan, celui de s’occuper de Dieu correctement, Il le peut maintenant qu’il est lui-même bien établi dans la vie, sa royauté est nettoyée de toute la concurrence, certes cela ne dure jamais longtemps, mais suffisamment pour pouvoir penser à Dieu d’une façon  que David croit digne. Enfin construire une maison digne de la demeure de Dieu. Et en plus il s’y prend comme il le faut, il consulte le prophète. Nathan discerne, en deux temps : d’abord une parole d’approbation totale pour le plan de David, puis la nuit portant conseil, il se rétracte et dit la vérité qui est NON


Dieu n’a pas besoin du plan de David. Et  pour le  comprendre, David entendra trois choses :


1° je ne t’ai rien demandé,  David voulait la grandeur de Dieu, alors que Dieu ne veut que le bonheur de son peuple. Car Dieu est grand par lui-même et il n’a pas besoin d’un lieu pour le signifier.


2° je ne suis pas un Dieu que l’on pourra installer, fixer quelque part.  Nos désirs d’avoir des chapelles où il serait honoré, où plutôt nous serions honorés par Lui parce qu’il va nous servir de refuge pour tout ce que nous désirons. Si tu me fais ceci je te ferai cela…. C’est si bien humain et c’est si naturel, nous marchandons tous avec Dieu, Il le sait et il passe outre cela pour nous conduire ailleurs. Où ? Jusqu’à nos cœurs. Car son temple c’est nous, c’est notre vie. Ce qui intéresse Dieu c’est la vie de son peuple et le roi est juste nécessaire pour la conduire, mais le roi n’est pas un objectif en soi, que serait-il sans peuple en effet ? 


3° la troisième chose qu’il essaie de dire c’est  « ‘n’essaie pas d’inverser les rôles ». C’est toujours Dieu qui a la main. Nous ne sommes pas les bienfaiteurs  de Dieu.  C’est toujours Dieu qui a l’initiative, mais c’est parfois dur à entendre et surtout à accepter, surtout lorsque cela contrarie sérieusement nos propre plans.
Marie savait dire un OUI total sans condition, car devant Dieu on se rend sans condition, même si lui  ne violente jamais notre liberté. Mais nous y introduit à une plus grande profondeur, avec la lumière de son audace pour nous et la sécurité de son engagement, nous descendons avec lui en rappel. 


C’est cela que de croire, et surtout quand on  a tout perdu, car c’est alors que reste la foi, c’est-dire le lien avec lui qui ne déçoit  jamais, tellement il s’est engagé comme à l’égard de David son serviteur. Il reste à regarder de plus près toutes ces vielles promesses d’être toujours là. Car si le péché en éloigne, elles, les promesses sont toujours là.  Elles se résument toutes par ce double engagement « ne crains pas » et « je serais pour lui un père et lui sera pour moi un fils »


Il a fallu rien de moins que Marie pour permettre à Dieu la réalisation d’un tel plan pour nous. Pour  sa foi et la nôtre rendons grâce à Dieu.