2015/01/31 - Homélie

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Les deux semaines précédentes nous avons médité sur l’appel des premiers disciples et donc sur le nôtre. Les filets de pêcheurs de poissons se transforment en filets de pêcheurs d’hommes. D’une sécurité, celle de la vie terrestre, vers une autre, celle de la vie spirituelle. Nous regardions comment ces deux sécurités peuvent coexister ou parfois souvent même se gêner mutuellement voire même s’exclure l’une l’autre.


Aujourd’hui,  nous voyons comment Jésus qui appelle à le suivre, montre son autorité divine. L’entourage le constate, l’Evangéliste Marc le note. La semaine dernière dans les visites dans les groupes  d’enfants de caté et dans les groupes d’adultes qui se préparent à la confirmation, souvent la question du mal est revenue.

D’où vient-il ? Est-ce que Dieu l’a fabriqué ? Sinon, est-il tout aussi puissant que le bien. Comment Dieu peut-il le permettre et s’il est contre, pourquoi c’est ainsi….. Chacun est capable de continuer la liste. Ce n’est pas aujourd’hui, que nous allons continuer dans cette direction.

L’évangile nous montre Jésus qui a autorité sur le mal. Comment ? En lui disant : tais-toi, sors de cet homme…  C’est presque trop facile. Jésus commanderait même aux esprits impurs et ils lui obéiraient ? Alors que nous, est-ce que Jésus nous commande ?

Nous semblons bien plus libres que les esprits mauvais. Jésus est-il aussi fort dans son autorité à notre égard, qu’il l’est avec les esprits mauvais qui eux  le reconnaissent : «  Je sais qui tu es, tu es le Saint de Dieu »

 Pas vraiment, il suggère : si tu veux, si tu crois ; sa relation avec nous est suspendue à  notre volonté, à  notre liberté.

Si tu veux, tu peux me suivre en obéissant aux commandements d’amour de Dieu et de ton prochain. Si tu veux tu peux venir rencontrer d’autres chrétiens pour prier ensemble, pour échange, pour se soutenir mutuellement, pour aider tant d’autres qui sont chrétiens ou pas d’ailleurs. Si tu veux.


Tout à l’heure,  durant la messe,  6 adultes  parmi nous vont  s’avancer devant l’autel pour recevoir deux beaux  cadeaux de la part de la communauté chrétienne, de la part de l’Eglise que nous formons aujourd’hui dans cette chapelle. Ils vont recevoir deux cadeaux sous forme de témoignage.

Concrètement, nous autres, nous qui sommes déjà baptisés, nous qui grandissons dans la foi, nous qui essayons  de vivre dans l’intimité avec Jésus qui nous révèle l’amour divin sans condition, nous allons témoigner devant eux de deux choses.

D’une part de notre foi et surtout de la foi de l’Eglise on récitant le Credo, alors que pendant ce temps-là, eux, ils vont nous écouter pour accueillir ainsi la tradition de la foi. La même chose se passera pour la prière du Notre père pour signifier la tradition de la prière quotidienne enracinée dans la Parole de Dieu dans la Bible.

Par  ces deux témoignages de notre part, nous leur permettons de grandir dans la foi et dans la prière.

Nous leur transmettons ce que nous-mêmes, nous avons reçu de la part de nos parents, de la part des générations précédentes ;  ces témoignages qui remontent dans le temps jusqu’à l’époque de Jésus lui-même et de ses premiers disciples.


Pendant que nous dirons le Credo et le Notre-Père, eux les futurs baptisés, ils écouteront avec les oreilles  grandes ouvertes, les yeux aussi et même la bouche pourquoi pas, tellement ils sont avides de recevoir ce que les chrétiens portent comme trésors et  désirent partager avec tous ceux qui le veulent.