2005/10/22 - Homélie du 22 octobre

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Amour de Dieu et de son prochain.
Haine de Dieu et de son prochain.

Si proche est l’amour de la haine
Si proche est la haine de l’amour
Si proche est l’amour de la haine.

C’est la même énergie, c’est la même intensité d’attention.
C’est juste pour produire le contraire.

La haine comme une tornade destructrice qui dans son tourbillon  emporte tout et détruit  pour disparaître elle-même.
La haine produit le mouvement  qui va de la mort à la mort.
Il y a de centaines et de milliers de tornades  de par le monde.
Quelques unes sont vraiment dévastatrices.

D’où viennent les tornades ?
Pour l’essentiel, du mélange du chaud et du froid.
Elles  naissent  toujours à l’arrière d’une tempête.

La haine naît à l’arrière du mépris et de l’indifférence, que sont les deux ingrédients essentiels d’un calme relationnel apparent.  Sous le calme relationnel de l’indifférence  couve le mépris  qui ne demande qu’à s’exprimer en paroles et en actes.

Ce calme est déjà mortifère.  Ce calme qui voulait exprimer  « la vie paisible de nos compagnes et de nos villes, de nos montagnes et de nos havres de paix. » on l’a pris pour la sérénité et la paix véritables. Quelle méprise !

 

 


Sérénité et paix véritables ?
Pour nous cela veut dire, enracinée dans la foi qu’aucune tempête ne pourra déraciner  et mettre par terre.
 
Si pour l’essentiel nous en sommes convaincus, souvent nous ne sommes pas vaincus par une telle foi. Car en effet, pour être habité par une telle foi, il faut être vaincu par elle, brisé, boiteux comme Jacob ayant  lutté avec l’Ange, comme le prophète Elie ayant entendu la présence de Dieu comme une brise légère.

Si  nous ne sommes pas vaincus, c’est peut être parce que vivants  par procuration, à crédit et en retrait par rapport à ce que la foi apporte : AMOUR de DIEU et de son PROCHAIN.

Amour de Dieu et de son prochain est juste de l’autre côté  de la haine ;
Entre les deux, il n’y a pas de  paradis pour les indécis.
 Mais passer de l’un à l’autre n’est pas rien.

Evangile montre Jésus qui va, sans hésiter, sa vaciller, sans ombre de haine, tout amour, toute paix et in fine toute joie.  (cf.  futurs mariés). Nous ne sommes pas comme lui. 
Et passer de l’un à l’autre n’est pas rien.
Car il faut comprendre avec le cœur et y consentir.   

La tempête qui est au dessus de nos têtes peut produire  une tornade  qui, elle va assurément toucher  la terre.

 Mais ce n’est pas elle qui nous emportera au ciel.

De tout ton cœur etc. tu aimeras …