2015/06/06 - Communions - Fête-Dieu

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Il y a deux ans,  durant les vacances en France, un jour je me suis trouvé  avec mes  amis  de Paris, dans leur famille en Vendée. Le temps de déjeuner un peu allongée et il faut partir. Au moment de départ, une petite fille, Mathilde je crois,  m’a donné en souvenir un caillou trouvé dans le jardin. Je l’ai pris dans ma valise et amené à HK. Il  est plat, et la forme d’une coquille, il me sert de presse-papier. Mais, posé sur mon bureau, ce caillou très souvent me fait penser à cet enfant et sa famille. Le geste qu’elle a eu,  je n’ai peut donc pas l’oublier. Un geste de générosité gratuite, un geste qui marque la mémoire. Tout compte fait un geste, presque banal  qui revêt pour moi une importance capitale. Il est le signe d’un amour pur. Celui qui vient de Dieu et qui passe par des cœurs purs pour revenir à Dieu en action de grâce.


Aujourd’hui, nous célébrons La Fête-Dieu et les premières communions  de 37 enfants. Ces deux événements s’inscrivent  dans un amour pur  que Dieu désire communiquer à chacun d’entre nous. Ces deux événements sont aujourd’hui un rappel et un départ.

Un rappel de la grandeur de Dieu  qui se fait tout petit dans un morceau de pain et de vin consacrés.

Un rappel de la grandeur de l’amour de Dieu qui se communique  en Jésus-Christ son Fils et par l’Esprit saint se rend présent dans nos vies. Les lectures nous rappellent tout cela. Elles nous rappellent que le peuple d’Israël que Moïse a conduit depuis la terre d’esclavage vers la terre promise, que ce peuple dans son ensemble a répondu à l’alliance que Dieu à conclue avec lui.

Dans le livre d’Exode, nous venons d’entendre comme ce peuple a répondu positivement à l’appel de Dieu, en s’engageant à suivre sa Loi reçu par l’intermédiaire de Moïse su mont de Sinaï.

Ce le peuple entier qui s’engage, ceci constitue la nouveauté dans tous les traités entre les humains. Alors qu’ici, il s’agit de bien plus que d’un traité purement humain. Car c’est Dieu lui-même qui prend l’initiative et qui s’engage en attendant le libre engagement pas seulement du chef, Moïse mais du peuple en entier.

En un certain sens l’on pourrait dire que la vraie démocratie est née à ce moment-là.

Pourquoi j’insiste sur ce point, ce pas par plaisir de rappeler à nos démocraties plus ou moins occidentalisée leur source véritable, même si ceci n’est pas sans intérêt pour la vérité historique de l’histoire des mentalités ?

Mais surtout pour dire que, nous en tant que chrétiens, nous avons une chance inouïe de pouvoir vivre notre relation à Dieu de façon entièrement libre, mais qui engage.

Dieu ne nous demande pas de lui offrir de je ne sais quel sacrifice pour obtenir de lui tranquillité et prospérité. C’est un réflexe purement païen dont le chrétien se défait tant bien que mal.

Ce n’est pas le sacrifice qui compte, mais la fidélité à Dieu, à sa Parole, c’est qui compte c’est l’engagement vers lui. Et dans cette fidélité il nous fait grandir dans sa liberté. 

Certes, la manière dont nous usons de cette liberté  n’est pas indifférente, mais il laisse faire, parfois avec regret de notre part.

Cependant, il nous laisse libre et ne demande qu’une adhésion libre, tu veux ou tu ne veux pas, mais choisit-on vraiment de façon libre ? 

Car notre manière de voir, notre  vue est tjrs bien limitée. Elle est limitée  aux contours de nos sentiments et convictions qui en naissent, plus comme résultat de sentiment que d’un raisonnement bien logique.


La Fête-Dieu est pour nous rappeler que Jésus a ouvert les portes de paradis. Il l’a fait  par amour pur, entièrement gratuit,  donc divin, il ne fallait que cela. Ce cela que nous commémorons dans la messe, le dernier repas où lui a déjà fait  entièrement  l’offrande de sa vie. Lui-même n’était pas encore au bout de sa vie.  Et ce qu’il nous demande de faire, accueillir un tel cadeau d’amour pur.


Accueillir l'amour pur, voilà ce que nous célébrons dans chaque messe, et aujourd’hui de façon bien solennelle  pour vous ces 37 enfants. Vous avez été préparé  durant toute l’année pour entrer dans cette  communion. Vous avez appris à connaître Jésus et continuez à apprendre à le connaître et  l’aimer. Vous avez préparé vos cœurs pour l’accueillir,  et vos âmes se réjouissent de maintenant  de pouvoir le recevoir. 


Il continuera à façonner vos cœurs  pour que vos cœurs deviennent de plus en plus comme son cœur, plein d’amour  et de tendresse. Vous allez en vivre, de ce Dieu tout-puissant d’amour, discret, trop discret au goût de certains, mais bien vrai et bien réel. Il se cache au creux de nos mais pour être déposer dans nos cœurs et le cœur joyeux communique au visage des rayons de lumières qu’il est bon de voir et e son nourrir à notre tour.