2016/10/30 - Homélie - 31e dim.ord.

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À Discovery Bay

Nous connaissons l’histoire de Zachée. Il voulait voir Jésus, mais était de petite taille, il ne le pouvait pas à cause de la foule. Il n’avait pas peur du ridicule en montant sur un sycomore pour voir Jésus. Jésus lui dit qu’il veut aller chez lui. Visitons les résonnances symboliques de tout cela. 

Tout d’abord,  nous aussi voulons voir Jésus mais la foule nous en empêche. Foule veut dire foule de choses, la vie quotidienne, les soucis de la vie familiale du travail etc. tellement de choses qui nous empêchent de voir Jésus. Mais Zachée ne s’arrête pas à cette difficulté. Il trouve une solution. Il monte pour voir Jésus passer. 

Deuxième résonnance symbolique. Normalement Dieu dans la Bible se manifeste dans le haut d’une montagne, or, Jésus rejoint l’homme à partir de sa condition la plus basse. Non seulement Jésus est plus bas que Zachée, mais cela se passe à Jéricho. La ville est située dans une dépression, en dessous du niveau de la mer, la ville la base basse du monde. C’est dire les tréfonds de la terre que cela touche presque et l’homme y est, il fallait le retrouver là où il se trouve. Jésus fait ce travail. 

Une autre résonnance symbolique autour de la demeure qu’une maison, qu’une intimité de l’être humain. Jésus s’invite chez Zachée pour demeurer auprès d’un pécheur public, partager sa vie quotidienne. Le scandale est évident ! Jésus peut se le permettre, car il ne craint pas d’être contaminé par l’attitude pécheresse de son hôte. Il est même là pour le guérir de son péché. Ce que Zachée accepte volontiers en se montrant désireux de réparer ses torts évidents qu’il reconnait. Par le fait de demeurer chez Zachée Jésus  exprime le désir divin de faire de la vie humaine le temple de la vie divine. 

La maison, la demeure, n’a pas le même sens chez les occidentaux que chez les asiatiques. Pour nous, pétris justement de la culture bibliques, nous savons que demeure veut dire un endroit où il est bon vivre et partager la vie avec d’autres. Accueillir Jésus n’est pas donc un problème culturellement insurmontable, le désir de l’accueillir  suffit. Or pour les asiatiques la maison n’est pas une demeure au sens biblique et occidental du terme, c’est un lieu où l’on se met à l’abri des éléments de la nature (sauf la maison impériale ?) La vie s’accomplit dans les lieux publics.  

Jésus s’invite dans toutes les cultures et dans toutes les situations des gens. Pour les uns c’est plus facile que pour d’autres d’y répondre positivement. Pour tous c’est possible, car Dieu reconnait la valeur d’une décision de vouloir suivre le chemin de Jésus et ne faire qu’un avec lui. AMEN