2017/05/28 - Homélie - 7e dim. de Pâques

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Entre l’Ascension et Pentecôte.


1° Ce qui est arrivé aux disciples de Jésus, apôtre et autres (femmes, Marie, frères) nous arrive aussi. Eux ils étaient dans l’attente d’un signal de départ pour accomplir à leur tour la mission à laquelle Jésus les avait préparés. Ils avaient déjà la foi soutenue par le souvenir de ce qu’ils avaient vécu au contact avec leur maître. Ils avaient appris comment entretenir la foi par la prière.  Mais, il leur manquait la force de l’Esprit de Jésus. Il leur manquait le courage, voire l’audace. Il leur manquait la simplicité avec laquelle dire, annoncer et témoigner de la présence de Dieu dans leurs vies. 


Ils se sont donc réunis au Cénacle, dans la même pièce où ils avaient pris le dernier repas avec Jésus. Ils sont revenus au Cénacle, dans un endroit plein de souvenirs. Le lieu de partage ultime des recommandations et de gestes symboliques comme celui du lavement de pieds. Leur prière pouvait être d’autant plus nourrie, qu’elle se déroulait dans cet endroit. Qu’est-ce à dire pour nous ?


2° Que nous sommes souvent dans l’attente. Attente de toutes sortes, d’un futur meilleur, de fondation de famille, d’enfant. Mais aussi en attente  d’une solution au problème etc. Comment nous  attendons ? Quelle est la place de la prière là-dedans ? Est-ce que nous prions seulement quand cela va mal ? Ce qui est déjà bien, mais ‘peut mieux faire’. Quand nous sommes dans l’attente d’un nouveau travail, d’un choix de vie à faire, d’une nouvelle destination, des examens, d’un visa de travail, de séjour… ; comment imitons-nous  ceux qui étaient réunis au Cénacle, dans la chambre haute. Comment la messe tient-elle lieu d’une telle chambre haute ? 


3° Quand nous sommes dans l’attente, mettons nous en prière. J’attends le bus, je prie, j’attends un client, je prie. Non pas pour meubler le vide, pas plus que pour remplacer par la prière le travail de préparation nécessaire pour accueillir un client…. Mais pour nous mettre en disposition d’un meilleur accueil de la personne et de la situation. Ceux qui pratiquent une telle prière, savent bien le bénéfice pour eux et pour leur vie.  


4° La deuxième lecture met en lumière un autre aspect de l’attente dans la foi. St Pierre fait le lien entre les souffrances d’aujourd’hui, à cause du Christ et la joie future. Mais on n’aime pas attendre cette joie promise dans si longtemps, et en partie on a sans doute raison. Car la joie, elle est déjà là bien que obscurcie par les souffrances. Certes, elle peut être oubliée et anéantie par la souffrance.  Mais, quoiqu’il arrive avant, elle éclatera lorsque la gloire du Christ se révélera. 


5° La gloire de Dieu, c’est le sujet de la prière de Jésus dans l’Evangile : ‘Père l’heure est venue, glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie.’ Glorifier veut dire reconnaître la grandeur de Dieu. On accède à cette  reconnaissance  par la connaissance du dessein de Dieu pour nous. Le dessein de Dieu pour nous est la vie éternelle. C’est ce que donne le baptême, comme tout à l’heure pour Alissa. Le mystère de la vie de Dieu rejoint le mystère de sa vie humaine. Sa vie humaine, à elle, Alissa, est désormais tournée résolument vers la vie de Dieu. Et c’est à vous parents, assistés du parrain et ou de la marraine que revient la belle mission d’accompagner votre enfant sur le chemin de la liberté d’enfants de Dieu. AMEN