2017/12/20 - Homélie - 3e dim. de l'Avent

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La voix crie dans le désert (celle de Jean-Baptiste transmise par  de l’évangéliste Marc, ce dernier représenté par la tête d’un lion qui rugit) C’est un appel à la conversion.  On voudrait être guéri quand on est malade. On supplie Dieu pour cela.  Mais souvent on voudrait être guéri sans vouloir être converti. Or, Jésus fait les deux. Il le fait par pitié pour cette foule qui est malade, infirme et a faim. Mais Jésus se désole d’un manque de foi chez ses propres disciples. Alors qu’il finira par ‘accepter’ le refus des pharisiens et des scribes. 


De laquelle de ces deux catégories, disciples ou pharisiens et scribes, voulons-nous être ?


Si nous voulons être de ses disciples, nous avons à continuer à nous soumettre à son influence. L’appel à la conversion passe par là. Il passe par notre acceptation à être de ses disciples. Si oui, nous entendrons très bien ce que veut dire aplanir  la route du Seigneur. L’image vient du livre d’Isaïe 40. Cette image renvoie à la fête du dieu Mardouk. Mardouk c’est une divinité vénérée en Mésopotamie (Irak d’aujourd’hui).  C’est là que les juifs sont déportés en Babylone.  Chaque année pour préparer la fête du dieu Mardouk on faisait construire une nouvelle route dans la montagne. On le faisait pour y faire passer la procession avec l’effigie de Mardouk. A la signification religieuse se joint alors l’utilité d’intérêt général. Cette nouvelle route dans le pays est un chemin  nouveau dans le sens religieux et spirituel du terme. Isaïe prend cette image pour l’appliquer à la venue du Messie. 


Que cela peut-il vouloir dire pour nous ? 


Par la confession nous aplanissons et rendons droite la route de nos vies. En le faisant nous permettons  en même temps  à notre vie humaine personnelle et relationnelle de s’en trouver mieux. Car de fait  il n’y a pas de séparation entre  la dimension  spirituelle, croyante, religieuse d’un côté et la dimension purement humaine et sociale de l’autre. Le travail spirituel vise à être dans la vérité plongée dans l’amour divin. Ainsi ce travail spirituel participe au travail d’intérêt général pour la société dans laquelle nous vivons. Voire aux dimensions du bien commun pour l’humanité dans son ensemble. 


Comment faire ? 


Si votre humilité est suffisante, vous allez faire une démarche auprès d’un prêtre. Le prêtre est juste là pour représenter le Christ. C’est au Christ que vous confessez. Vous lui dites une ou deux choses parmi les plus importantes. Il sait tout le reste. Il sait que vous être entièrement transparent dans ce que vous dites. Il sait que vous n’avez rien à lui cacher. Vous lui confiez votre aveu de faiblesse. Et dans le même élan, vous lui confiez votre envie sincère et profonde de progresser. Vous désirez progresser au moyen de la grâce qu’il vous donne dans le pardon. Le prêtre, aussi bref que vous, vous donne des paroles d’encouragement et indique le chemin à suivre. Et surtout recevez la communion en louant Dieu pour un cœur renouvelé par sa grâce et une âme en paix et dans la joie. AMEN