2019/06/02 - Homélie

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Nous arrivons vers la fin de la période de Pâques, sept semaines en tout. Cette période de Pâques est marquée par la joie de la résurrection, celle du Christ d'abord, la nôtre par la suite.


Jeudi dernier, nous avons fêté (comme en France) l'Ascension. La vie terrestre de Jésus doit se terminer un jour. Depuis sa résurrection, Il a "joué" les prolongations. C’était le temps pour parfaire la formation de ses disciples. Il est parti avec l'assurance de ne pas nous laisser seuls. 


Son esprit nous est communiqué dans le baptême et dans la confirmation. Dans le baptême pour "construire" notre vie fondée sur la foi. Et dans la confirmation pour la partager en tant qu'envoyé avec mission d'annoncer  la Bonne Nouvelle.


Il désire être proche de nous. Il nous désire en union avec lui. Comme lui et son père le sont. La marche semble trop haute pour nous, les simples mortels. Et si nous nous  y aventurons, qu'est-ce que c'est risqué. Pauvres de nous, comment faire ?


Le désir de l'unité c'est déjà l'unité en marche. Est-ce que je la désire, cette unité avec Dieu ? Dans les débuts de la démarche de la foi, nous allons vers Dieu de façon intéressée. Si Dieu peut servir à quelque chose, alors je veux bien. Bien évidemment Dieu doit servir, comme nos parents, les éducateurs, les coach… chacun sert à quelque chose. Ils sont tous à nous aider à grandir et Dieu aussi nous aide à grandir. 


Comment? Par son amour  qu’il nous donne. Mais long  est le chemin qui mène à l'amour désintéressé. Jésus nous y entraîne, et cet entraînement dure toute notre vie. Et dans cet entraînement on découvre que l'unité avec lui, unité spirituelle a des effets positifs sur notre vie. Je découvre peu à peu que ma vie est de plus en plus unifiée. De l'union avec Dieu à l'unité de ma vie, il n'y a qu'un pas.


Étienne dans son martyre a expérimenté cette unité à l'intérieur de lui-même. Ses dernières paroles recueillies et son attitude en sont les signes. Il s’exprime comme Jésus sur la croix. Et pour exprimer une telle unité intérieure,  il faut bien plus qu'une maîtrise de soi. Il faut une sacrée dose d'amour transvasé depuis le cœur de Dieu jusque dans notre coeur. 


Nous sommes si souvent soumis à de pressions intérieures ou extérieures. 

Pour que, ni les unes, ni les autres ne détruisent notre vie, nous avons besoin d'une force intérieure. Force qui nous vient de l’union avec Dieu.


Et encore une fois, ce n’est pas tant la question du mental bien "coaché". C'est le résultat de l’acceptation au plus profond de nous mêmes de cette intimité  dans laquelle le Dieu de chrétiens désire d'être avec nous.  AMEN