2008/11/02 - Homélie du 2 novembre

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Introduction : Nos pensées vont de nous vers ceux qui nous ont quittés.

« Création livrée au pouvoir du néant » Rm, 8, 18-23.

« Nous sommes nés par hasard… et la pensée est une étincelle qui jaillit au battement de notre cœur Sg 2, 1-4a 22-23, 3, 1-9,

« Restez en tenue de service » Lc 12, 35-38, 40).

Trois citations choisies dans les lectures de cette messe de commémorations de nos défunts.
Trois étapes de la vie du croyant, trois chemins parfois successifs, parfois parallèles, parfois en pointillé l’un par rapport aux deux autres.

Trois dimensions aussi de notre être.

 

1° L’actualité du livre de la Sagesse sur la non foi est d’une fraîcheur stupéfiante. Ce livre dans le passage lu témoigne d’une profonde réflexion de l’homme sur sa destinée. Cela n’étonne pas quand on sait le goût pour les choses philosophiques du monde grecque dont le livre de la Sagesse fait un large écho pour l’éclairer de la Sagesse de la Révélation.  Mais avant tout ce livre est un témoignage éclatant de la foi en la résurrection des morts, foi présente seulement à partir du deuxième siècle avant Jésus-Christ dont témoignent aussi deux autres livres de  cette époque, livre de Daniel et les livres de Maccabées.  

Né par hasard, sa pensée n’est que physique : la vision horizontale de l’homme et de sa place dans l’univers est ainsi bien défini.

 

2° La réponse est déjà donnée dans ce même passage : « les incroyants ne sont pas dans la vérité ». Mais plus encore c’est dans Rm que nous trouvons une explication. C’est vrai la création est livrée au pouvoir du néant. Quoi donc d’étonnant que de l’expérimenter, de le penser et souvent de l’affirmer dans une proclamation de vérité d’une vie. Cette expérience est donc naturelle, ordinaire presque, mais elle est éclairée par la parole de la révélation que Dieu a crée l’homme pour une existence impérissable et que la vie des justes est dans la main de Dieu.

 

3° Fort de ce constat qu’il rumine dans son cœur et dans sa pensée le croyant ainsi éclairé ne voit pas d’autre solution que de se soumettre à l’impératif de service. « Restez en tenue de service » c’est bien plus que « vous, tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ ».

Rester c’est tenir sa place. Tenir sa place au service des autres pour ne pas être, si j’ose dire trop surpris à l’heure de vérité, à l’heure d’appel final. EAFD sont une des réponses possible de la foi au service de l’humanité souffrante et endeuillée  dans ses membres. C’est une réponse de présence (tenir place) et d’accompagnement en humanisant notre condition humaine grâce à la lumière de la foi et ce qu’elle signifie en termes de liberté, d’amour, de paix, de confiance et d’espérance ; tous ces mots pouvant être résumé par un seul, générique,  le mot   sauvé par Dieu pour notre plus grand bonheur.

 

4° Le psaume résume tout cela : « nous vivons pour le Seigneur, nous mourrons pour le Seigneur », lui Lumière et Salut.