2009/01/24 - Homélie - Messe des fiancés

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Vous l’avez peut-être remarqué, les lectures pour cette messe ont été effectuées à partir de deux lectionnaires ce qui n’est pas habituel. Ainsi la première lecture (Ac 9) et  l’évangile (Mc 16, 15-18) ont été tirées du lectionnaire sanctoral de la fête de la conversion de St Paul et la deuxième lecture (1, Co 7, 29-31) du troisième dimanche de temps ordinaire. C’est en effet hybride et la raison en est que le pape Benoît XVI ayant annoncé l’année st Paul pour les 2000 ans de sa naissance, a exprimé le désir de prendre ces lectures. Dimanche 25 (demain) correspondant à sa fête est en même temps le jour de la clôture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

C’est dans ce cadre que nous célébrons ce soir cette messe en votre présence et à votre intention. Les paroissiens habitués découvrent votre présence et s’en réjouissent. Tant d’amour à confier au Seigneur !
Dans la deuxième lecture Paul s’exprime au sujet du mariage, cela tombe bien, mais comment comprendre ces paroles, comment les accueillir bien pour qu’elles portent du fruit ? Comment éviter à ce qu’elles tombent à plat ?
« Voici  ce que je dis, frères : le temps est écourté. Désormais, que ceux qui ont une femme soient  comme s’ils n’en avaient pas... »
La mise en perspective s’impose, d’abord celle de la lettre et à partir de là, celle de la foi. C’est tout le chapitre 7 qui est consacré à la question du mariage. La foi oblige à se poser la question de la perspective de notre vie, n’est-elle pas tendue vers sa finalité qui est la rencontre avec le Christ,  que l’on appelle la Parousie ? Mais la Parousie (la manifestation du Christ à la fin de temps), on ne l’attend pas les bras croisés. Ceux qui se marient, c’est pour vivre dans la perspective d’une telle rencontre. Que veut dire ce temps écourté ? C’est un terme technique de la navigation qui est employé en grec : le temps occupé à carguer ses voiles. Image très expressive, Quelque soit le laps de temps restant à courir jusqu’à la Parousie,  de toute façon  dans le Christ ressuscité, le monde à venir est déjà présent.

Paul y invite donc à une vigilance, à une mise en perspective afin de maintenir le cap sur l’essentiel. Mais pour cela il faut s’occuper du bon positionnement de ses voiles qui symbolisent ici le moteur de la vie.  Ce moteur qui dans le sacrement du mariage prend forme d’une confiance fondée sur la parole de vie, celle du Christ ressuscité pour vous. Forts de cette intimité qu’il vous offre, vous pourrez grandir dans la vôtre.