2010/01/13 - Homélie - Funérailles de Gilberte

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La célébration d’aujourd’hui, alimentée par les lectures (Is 25 festin sur la montage et Jn 11 sur la résurrection de Lazare) que vous avez choisies, peut se résumer par ces quatre mots : la vie bien entendue, mais aussi son contraire qu’est la mort, puis le festin et enfin ce mot qui revient constamment depuis le début qu’est l’Espérance.  Qu’est-ce qu’il y a de plus ordinaire qu’un repas autour d’une table ? Un festin, c’est pour manger, pour la convivialité, pour le dévoilement aussi, dévoilement de deuil et de tristesse afin que ceux-ci soient transformés en joie et fête.  Un tel dévoilement ne pourra se faire que dans l’ambiance de confiance absolue, de convivialité des convives qui sont ensemble et en toute vérité. Ce dévoilement ne pourra se faire que dans une telle vérité, à savoir celle de l’amour, car la vérité dans l’amour est la seule qui vaille d’être vécue et donc dévoilée et accueillie. Suis-je de cette table là, ai-je envie  d’y être ?

 

Et l’Evangile sur Lazare, sur l’amitié ; pourquoi Jésus n’en a-t-il pas fait plus, n’est-ce que pour montrer par l’exemple que croire en la vie éternelle c’est croire à la victoire de la vie sur la mort. Et que croire ainsi est vraiment le propre de la foi chrétienne, croire dans l’incroyable. Si cela allait de soi il y aurait déjà eu de bien nombreux croyants. Jésus demande de délier le mort et le laisser aller. De quel masque de la mort avons-nous besoin d’être déliés pour pouvoir aller en toute paix et dans la liberté véritable ? La paix et la liberté véritable ne sont pas forcement le lot de nos vies d’aujourd’hui. Quand la souffrance traverse le corps et transperce le cœur, nous pouvons accueillir cette liberté et cette paix- là, comme une invitation à continuer le chemin dans la confiance renouvelée.