2012/11/25 - Homélie - Christ-Roi

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I.
Nous sommes à la fin de l’année liturgique. C’est une occasion de résumer la période ponctuée par les temps forts et temps ordinaires dont l’année liturgique est composée.


Il y a plusieurs manière de le faire. En repensant à ce que nous  avons vécu pendant cette période ! Qu’est-ce qui s’est passé pour moi, personnellement, pour ma famille, mes amis, dans le monde ? 


Habituellement, nous le faisons à la fin de l’année civile, ou à la rentrée scolaire  -après la coupure des vacances- car l’ambiance culturelle et  sociale nous y invite fortement, nous y pousse tout naturellement.


Il y a aussi une autre manière de le faire. En reprenant le thème principal de la foi chrétienne, évidemment autour du Christ-sauveur.


En y plaçant  la figure de roi, comme symbole de la puissance divine révélée en Jésus-Christ sauveur.


La fête de Christ-Roi  fait tourner le projecteur de notre attention sur  la finalité de Dieu : régner sur toute la création.


II.
Mais de quelle règne et donc de quelle puissance y s’agit-il ? Pilat en  demandant : Es-tu roi ?, sans le savoir,   initie une question hautement théologique et profondément spirituelle. 


Être roi, c’est tout de même n’est pas donné à tout le monde. Même si quel  enfant n’en a jamais rêvé pour être  le roi ou  la reine, le prince ou la princesse.  


Comme un jour, un garçon de 4ans ans a demandé à son papa :  est-ce que Jésus est fort ?  Oui bien sûr, il est fort, il est très fort. Très, très fort, s’assure le garçon ? Oui !  Donc je veux l’être aussi, je veu ête avec lui.  Ce garçon ne se trompe pas, il prend les choses par ce qui est le plus évident dans une religion, la puissance divine.


Oui, il découvre que Jésus peut être tellement fort que même plus fort que son papa. Certes, il aura toute une vie pour découvrir de quelle force il y s’agit vraiment. Celle de l’amour.


Pour le moment, du haut de ses quatre ans, il ne fait pas de différence entre la force physique, celle de ses bras, de ses jambes, de tout son corps avec la force d’aimer.


Il découvrira cela plus tard, peu à peu, en entrant dans la vie au travers ses projets, ses désirs d’aller construire une vie digne  de la vie, telle qu’il s’imaginera. 


Il découvrira aussi qu’il n’y a pas que cela, qu’il n’y a pas que ce qu’il voudrait de lui-même.


Mais, il découvrira qu’il aura aussi à intégrer ce qu’est la Vie, par un grand V.  Cette Vie, lui enseignera pour comprendre où est la véritable force.


Il sera bien obligé de passer par des lâchers prises, par des réajustements indispensables de son positionnement. En un mot, au lieu de se prendre pour le roi-lion  et le centre du monde,  il deviendra peu à peu coutumiers de cette autre force, celle qui n‘est pas visible, celle qui n’est pas aux bouts des bras longs ou des coudes larges. Il découvrira la  tout-puissance de Dieu,  toute-puissance  forte comme le désir de la vie, désir  sans défaillir.


III.
Plongeons notre regard dans le visage d’un tel roi, celui qui règne sur ses sujets en donnant tout, tout ce qu’il a.


Plongeons notre regard  sur son trône d’où vient sa mystérieuse puissance et que nous appelons la Croix. 


Car c’est de là,  qu’il nous fait le mieux comprendre jusqu’où va l’amour, quelle est sa puissance et comment il veut régner.  


Lui, qui est maintenant sur son trône de gloire, il nous accompagne sur le chemin de notre vie.


Notre vie dans le bras d’un roi dont la majesté invite au respect et dont la proximité invite aussi à la confiance car, ses sujets, il les  appelle  ses amis.  Christ-roi pour ami, tout de même une surprenante constatation.