2013/12/22 - Homélie - 4e dim. Avent

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Accepter le cadeau de Noël !


Ca y est, c’est presque Noël, mais pas encore, puisque nous sommes encore dans la période de préparations pour le célébrer. Et que toutes les tentations commerciales ne nous trompent pas sur ce point. Le temps de l’Avent est un temps de préparation, y compris par l’achat de cadeaux. Mais, assurément, ce n’est pas encore le temps de  célébration de Noël. Or, justement la bonne célébration dépend de la bonne qualité de la préparation.


Que nous reste-t-il donc à préparer ? Certainement beaucoup de choses, aussi bien  à l’intérieur de nous-mêmes  qu’à l’extérieur, aussi bien spirituellement que matériellement ! Matériellement et spirituellement, les deux sont à vivre conjointement. Car il s’agit de préparer la venue de quelqu’un qui tout spirituel qu’il est épouse la condition humaine. Donc, à contrario,  cet accueil doit se faire aussi dans la dimension maternelle, physique dans laquelle nous sommes si profondément plongés de part notre condition humaine.


Les lectures d’aujourd’hui nous proposent de nous préparer à accueillir le cadeau,  cet Enfant qui vient.    Comment l’accueillir donc ?  Pour ce faire, regardons  ces quatre éclairages  complémentaires, chacun venant d’un passage de la Bible que nous venons d’entendre. Chacun pour nous aider à  savoir comment faire, chacun révélant  une facette particulière.


Tout d’abord dans le livre d’Isaïe (7,10-14) nous découvrons ou re-découvrons la promesse faite par Dieu d’envoyer un messie. Mais cette promesse se heurte à une résistance de la part de son serviteur, le roi. Car à la promesse que Dieu fait est associé la demande qu’il adresse à l’homme.


C’est une constante dans la Bible, Dieu donne tout gratuitement à l’homme. Cependant,  à une seule condition, celle de vouloir accueillir et donc demander de pouvoir l’accueillir.


Osons  le demander à Dieu dans la prière, osons lui faire des supplications, osons lui demander d’accueillir un tel cadeau et donc d’être sauvés ! Est-ce que je prie pour mon propre salut, celui de mes proches et  le salut du monde ? Est-ce que j’ai suffisamment confiance  en Dieu pour lui formuler une telle demande ?


Aux antipodes de cela se trouve l’attitude de Joseph dans l’Evangile(Mt1,18-24). Certes, rien ne fut automatique pour lui non plus. Il fallait que son acceptation soit réelle. Mais il l’a fait à la suite d’une intervention extraordinaire,  averti en songe...  A une situation exceptionnelle, un moyen  exceptionnel.


En effet dans la Bible, le songe est associé à des manifestations de Dieu et de sa volonté (Adam, Jacob, ou encore  de façon similaire Samuel...). C’est une façon propre à la Bible de dire que Dieu peut nous parler par des canaux inattendus. Joseph accepte ave joie.


Tout comme Marie l’a fait peu de temps avant, alors qu’elle ne dormait pas, car Gabriel la  trouva  bien éveillée, en prière. Marie et Joseph, chacun à sa manière furent préparés pour accueillir le cadeau du ciel.


A notre tour, de  la manière qui nous est propre, accueillons un tel cadeau, il y a encore un peu de temps pour nous y préparer, avant que le cri de joie éclate : ‘Il est né le divine Enfant’.


C’est en nous préparant avec soin que nous sommes en train de mettre au monde cet enfant déjà venu et qui au travers nos vies revient de la sorte, un Enfant qui rejoint tous les enfants de la Terre et qui nous rejoint dans ce qu’il y a en nous de l’Enfant de Dieu.


Les deux autres lectures nous promènent à l’intérieur  des conséquences de la vie de foi en un tel cadeau, en une telle promesse. Le psaume 24 montre  la joyeuse et confiante prière du peuple d’Israël avec laquelle nous nous  identifions tant ‘Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer’.


Et Paul (Rm1,1-7) dans cette énonciation des principes de la foi en Dieu révélé en Jésus Christ, Sauveur,  dit la raison d’être dans la confiance.


Alors sommes-nous prêts à accueillir le cadeau ?
Sommes-nous sûrs de la qualité de ce cadeau ? Nous pouvons être sûrs que Dieu nous fait confiance pour que nous puissions  l’ouvrir   dans la joie  et avec espérance, dans l’abandon  et avec reconnaissance pour ses merveilles.