2016/03 - Journal - Inde

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Mercredi tipaa road


Dans la montagne un chien à collier m'accompagne au moins deux trois kilomètres durant. Je me suis trouvé en Tobie et lui en Ange caninement incarné. Après tout c'est lui qui, à coup de jets d’urine, balisa  le chemin de retour. Mais une fois arrivés sur le chemin carrossable il m'a lâché les baskets. Était-il à court de carburant? Ce qui signifierait que ce n'était pas un ange, en tout cas pas très bien incarné. Mais peut être la route que j'avais prise n'était-elle pas vraiment fréquentable, même pour les anges? Fort de telles réflexions, j'envisage le retour par le même chemin quitte à m'engager sur un autre plus bas.


Mais finalement je décide de monter sur la route de Triund que l'on considère comme très exigeante. À l'embranchement je prends le chemin inverse très belle balade sur le balcon qui offre une vue imprenable. Puis je m'arrête pour mettre au soleil le ti-short mouillé dans la montée. Peut-être bien que je prendrai un petit bout de Triund. On attendant, je sèche.


Mais je ne sècherai pas par la route de Triund, en tout cas pas entièrement, car une fois bien engagé dans l’ascension, je me rends compte que le temps me manquera. Je m’en enquiers auprès des hikers descendants qui m’informent précisément de ce qui en est de la route, la raison prend le dessus. Dans la descente je rejoints la caravane des ânes qui fièrement et surtout assurément rentrent d’une longue randonnée sans doute au service des quelques touristes et obéissant aux commandes de leurs maîtres. Je les dépasse non sans mal, tellement ils vont vite, mais ils me laissent passer au signal venu de leurs  commandants.


L’orage menace toujours, prendre un tuck tuck semble la meilleur solution. En croisant une marcheuse que je trouve malheureuse je lui propose de monter mais elle me répond avec un sourire qu’elle aime la pluie, qu’elle est heureuse comme cela. Comme quoi le bonheur n’est pas toujours visible, surtout de dos.