2012/04/02 - Journal - Carnet de voyage

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Le train de banlieue, enfin au chaud. De mon sac à dos qui m’accompagne sur la route pour Marseille, je sors, un peu au hasard,  un petit  livre, sur l’islam. Je m’applique à la lecture de la présentation de la vraie religion.  Ce livre avec trois autres m’était transmis par une paroissienne dont son fils lui avait fait cadeau ,les ayant reçus à la sortie d’une mosquée lors de son voyage officiel  en Egypte: ‘Toi qui  t’intéresses à la religion’. La lecture avance au rythme du train de banlieue avec les paysages  déjà  bien connus sur l’islam, tout comme ce que je vois derrière la fenêtre du train, si souvent emprunté.


Un homme vêtu de noir, affublé d’un chapeau et d’une barbe, les deux bien fournis, juste devant, de l’autre côté du couloir. Il a l’air d’un juif religieux, me suis-je surpris à dire dans ma tête,  dans une perception d’image fugitive intercalée  entre les deux lignes de mon livre (lire entre les deux lignes prend ici tout son sens cognitif de circonstance) Il se retourne, comme  pour me regarder,  je ne suis pas assuré, que me veut-il ? Puis il s’approche de moi et me demande si je parle l’anglais ? Un peu, suffisamment pour lui indiquer le chemin vers la place de la République.  Mon livre, sur l’islam, je le referme, sur la page de couverture le texte en arabe. Me voici dans une bulle-rencontre des trois religions. Deux paires d’yeux, mais trois regards et un livre.