2015/05/23 - Méditation personnelle - Ces Paroles que l’on assassine

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 Ces Paroles que l’on assassine


La plume d’un littérateur s’échappa de sa main,

De la main lourdement posée sur l’écriture,

Le cœur léger, la plume est partie,

En échappant à la pensée nécrosée de son commanditaire,

Ne tirez pas sur moi, s’écria-t-elle,

Affolée par les signes d’en bas,

Ne tirez pas non plus sur la main,

Qui me retenait dans sa pensée,

Ne tirez pas ou alors tirez seulement sur moi,

Je suis si fragile et si légère

Même si vous m’atteigniez

Je me démultiplierais à l’infini,

Parlez à moi,

Et je me mettrai entre vos mains

Pour dire la douleur qui est la vôtre.

Cette douleur sera aussi la mienne

Car elle s’écoulera dans mon encre

Et nous, l’ancre et le sang ne feront plus qu’un