Ces Paroles que l’on assassine
La plume d’un littérateur s’échappa de sa main,
De la main lourdement posée sur l’écriture,
Le cœur léger, la plume est partie,
En échappant à la pensée nécrosée de son commanditaire,
Ne tirez pas sur moi, s’écria-t-elle,
Affolée par les signes d’en bas,
Ne tirez pas non plus sur la main,
Qui me retenait dans sa pensée,
Ne tirez pas ou alors tirez seulement sur moi,
Je suis si fragile et si légère
Même si vous m’atteigniez
Je me démultiplierais à l’infini,
Parlez à moi,
Et je me mettrai entre vos mains
Pour dire la douleur qui est la vôtre.
Cette douleur sera aussi la mienne
Car elle s’écoulera dans mon encre
Et nous, l’ancre et le sang ne feront plus qu’un