2020/04/06 - Méditation personnelle - Le roseau et la mèche

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Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit. Is, 42,1-7


Pascal dit que “L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien”.


Nous sommes comme des roseaux agités par le vent. Depuis que mon père me parlait de Pascal, l'adolescent que j'ai été, j'ai toujours associé les deux. C'est peut-être une marque de fabrique qui m'est avec d'autres éléments personnelle que de me référer à la Bible de façon fondamentale, mais non exclusive pour tirer et trier les connaissances sur l'essence de la vie de partout.


Nous y voilà en début de la semaine sainte avec tous nos désirs de vivre une semaine pas comme les autres. Mais nos meilleurs désirs sont conditionnés en grande partie par notre nature et en grande partie par les circonstances. Et ceci doublement :  aussi bien dans leur origine  que dans leur réalisation.


Plus généralement, cette citation de Pascal se laisse éclairer par celle d'Isaïe. Car si le constat sur la fragilité de la vie est facile à faire, il est infiniment plus difficile de comprendre le besoin de la protection de cette fragilité en toutes circonstances. Prenons juste en compte la fin de vie, la mèche qui s'éteint. Prenons la dans la grande vieillesse, dans une maladie et handicap durable. Et quoi dire des horribles choix lors des catastrophes comme celle de l'épidémie en cours lorsqu'il faut choisir à qui fournir l'appareil d'assistance respiratoire etc.


Comment la foi chrétienne nous inspire, nourrit et fait agir?


La semaine sainte qui s'ouvre, s'ouvre aussi avec de telles interrogations.