2020/09/04 - Méditation personnelle - Détricotage

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L'interdiction des messes est le détricotage du lien communautaire.


À la faveur de la pandémie en cours, les effets de l'interdiction des messes est immédiat. On n'a pas besoin d'être expert en sociologie ni de s'appuyer sur des études de terrain, quelques sondages suffisent. Le relâchement du lien provoqué par le covid-19 saute aux yeux.


Encore un peu et on aura du mal à trouver des membres qui du centre iraient à la périphérie selon le souhait du pape François. De fait l'immense partie des chrétiens, baptisés catholiques, attachés à de degrés divers à quelque chose de la religion chrétienne,  mais ces chrétiens se trouvent eux mêmes déjà bel et bien à la périphérie. Pour aller à la périphérie il faut partir du centre, sinon on risque de voir le mouvement qui consiste d'aller de périphériques à la périphérie, sans passer par le centre.


La baisse des pratiques dominicales dans le pays où pourtant la suppression des messes n'était que d'une relativement courte durée, comparé avec Hk ou Chine par exemple, étant déjà très nette, que cela va-t-il être ici. La résistance à l'usure du temps trouvera sa source dans l'approfondissement spirituel, il faut l'espérer.


Le sens de la vie communautaire était souvent masqué par une adhésion plus ou moins massive pour des raisons qui s'avèrent être autre chose que la motivation découlant de la foi chrétienne. Que le mélange des ingrédients purement culturels que l'on présent dans le fait de croire, soit bien actif, rien d'étonnant à cela, c'est même normal.


Que ceci soit aussi un facteur dominant, ce n'est pas étonnant non plus, car toute cette situation comme dans d'autres situations limites appelle au témoignage.  Le martyr de la foi se consume sur l'autel de l'offrande de la vie du croyant. Et  on voit si cette offrande se trouve sur l'autel du ciel, et si elle n'est  pas simplement présente sur l'autel de l'offrande de la vie sur terre pour la vie sur terre.