1998/10/06 - Réflexion pastorale - De la balkanisation de l’Eglise.
L'Eglise en Occident semble être actuellement affectée par plusieurs maux:
-disparition de la pratique religieuse (baptême, messe etc.),
-manque de l'autorité là où elle est attendue par la pratique pastorale,
-surcroît d'autorité là où elle ne pourra plus être honorée.
L'équilibre entre l'autorité universelle excessive et l'émiettement des pratiques pastorales concernant par exemple les préparations au baptême, au mariage etc., vont se retourner contre l'Eglise elle-même, alors que les abus d'autorité universalisante sont perceptibles.
Si l'autorité universalisante représente peu de danger pour la vie de l'Eglise elle-même et celle des ses communautés, en revanche le manque d'autorité pratique ne va pas tarder à produire des méfaits désastreux sur le plan de l'appartenance et de l'identification à l'Eglise.
Ce manque d'autorité pratique qui entraîne la diversification d'approches face à la préparation au baptême par exemple, perçue comme émanant de l'attitude de l'inégalité injustifiée (même pour un esprit individualiste français), à cause de la situation conflictuelle que cela entraîne, va inévitablement favoriser le détachement des chrétiens peu confirmés dans leur attachement à l'Eglise et ce qu'elle représente. Le processus de déperdition va donc être accéléré. Faisant ainsi nous travaillons en faveur de la destruction de l'Eglise. Le véritable cheval de Troyes y est déjà bien planté, avec d'autres surprises lesquelles ne vont pas manquer à se manifester, si ce n'est déjà pas commencé, comme par exemple la question du rapport à la justice civile.
